La proprioception, aussi désignée comme étant notre 6èmesens, fait aujourd’hui l’objet de nombreuses études scientifiques dans le domaine de la rééducation.

Dépendante de mécano-récepteurs situés au niveau des muscles, des tendons, des articulations, des ligaments et des tissus de maintien, elle est directement impliquée dans l’appréhension de la position de notre corps dans l’espace, nos mouvements (coordination, déplacements, …) et l’équilibre.

Mais de quoi s’agit-il exactement ? Quel est son rôle dans la construction du mouvement ?

Nous revenons ci-dessous sur ces questions et concluons en situant son intérêt dans le trépied au cœur du procédé de reprogrammation neuromotrice Allyane.

La proprioception : De quoi parle-t-on ?

La proprioception correspond à « notre capacité à reconnaitre la position de notre corps dans l’espace ou chacun de nos membres les uns par rapport aux autres.»
Il s’agit d’une forme de perception du déplacement d’un segment de membre par rapport à un autre.

4 capteurs vont permettre de donner des informations sur cette dernière :

Les fuseaux neuro musculaires: ils sont au niveau des muscles striés et vont subir les mêmes variations de longueur que les muscles.

Les capteurs de Golgi: ils protègent le muscle contre un étirement excessif et donc de l’arrachement tendineux ou la déchirure. Ils sont sensibles à la tension produite par la contraction musculaire ou l’allongement.
Ce sont des capteurs « WARNING » pour les blessures !

Les capteurs de Pacini: actifs quand la vitesse de mouvement est élevée

Les capteurs de Ruffini: Ils ne sont actifs que dans certains secteurs articulaires (notamment de 15 à 30°) si l’articulation est immobile, aux amplitudes maximales de l’articulation et en mobilisation passive.

 Notre cerveau va donc recevoir des informations via ces capteurs sur nos mouvements, leur vitesse d’exécution et la position de notre corps.

Le rôle de la proprioception dans la construction du mouvement

La proprioception joue un rôle clef dans la construction d’un mouvement. En effet, une fois les informations transmises à notre cerveau, ce dernier va alors utiliser les informations captées pour réagir face aux différentes situations qui se présentent à lui et maintenir les articulations dans les limites des mouvements « normaux ».  Il pourra s’agir par exemple d’une situation
de course à pied sur un terrain instable dans le trail ou de mauvaise réception à la suite d’un saut, etc.

Le cerveau envoie un message rapide aux muscles afin qu’ils s’activent pour ramener le pied dans une bonne position et ainsi prévenir les blessures.

En travaillant régulièrement la proprioception, nous allons pouvoir améliorer la qualité et la vitesse de réponse des muscles aux situations de déséquilibre.

Attention on ne travaille pas la proprioception sans accompagnement !

La proprioception : élément indispensable au trépied de la méthode Allyane.

La proprioception fait partie du trépied qui se trouve au cœur de la méthode Allyane. Associée à deux éléments que sont l’imagerie mentale et les sons de basse fréquence, elle va permettre la récupération ou l’acquisition d’un geste ou un mouvement et ce de manière rapide et durable.

Effectivement, un trouble moteur d’origine non mécanique trouve son origine dans le fait que suite à un choc ou un traumatisme le cerveau met en place un schéma moteur biaisé, par protection. Ainsi, en raison du traumatisme et le cas échéant de la douleur associée, le schéma d’action qui permet de réaliser le bon geste est inhibé, il faut alors rééduquer le cerveau en passant par les trois éléments du trépied énoncés précédemment.

Dans cette méthode, la proprioception permet dans un premier temps au patient de prendre conscience du schéma proprioceptif du mauvais geste. Par la suite, il portera son attention sur l’ensemble des sensations proprioceptives associées au « bon » geste pour ensuite les transposer mentalement sur le membre pathologique grâce à l’imagerie mentale kinesthésique. Ces sensations seront alors facilitées, puis ancrées par l’utilisation de séquences de sons de basse fréquence qui permettent de mettre le patient dans une activité cérébrale favorisant la détente et surtout la concentration pour qu’il puisse réaliser son travail de mentalisation du geste afin de rééduquer son cerveau.

Intégrer aux bases scientifiques de l’imagerie motrice la proprioception et associer l’usage de sons de basse fréquence constituent l’innovation Allyane au service de la motricité retrouvée pour les patients.