La rééducation des AMI (Arthrogenic Muscle Inhibition) est essentielle pour restaurer la capacité des muscles à effectuer correctement un mouvement à la suite d’une blessure ou d’une chirurgie. Découvrez les différentes approches thérapeutiques qui offrent des solutions intéressantes à exploiter pour améliorer la récupération des patients sur le long terme.
À retenir : L’AMI peut lourdement impacter la récupération fonctionnelle et nécessite un diagnostic et une prise en charge précoce. Il est essentiel de construire un parcours de soins global pour le patient, afin de lui permettre un retour à la motricité efficace La méthode Allyane offre une approche innovante et efficace dans le cadre de la prise en charge de l’AMI |
Qu’est-ce que la rééducation des AMI ?
La prise en charge des AMI dans le parcours de soins est essentielle afin de permettre aux patients de dépasser les potentiels freins ou blocages rééducatifs que ce phénomène peut engendrer, à la suite d’une blessure articulaire, d’une intervention chirurgicale ou d’un traumatisme.
L’AMI est caractérisée par une incapacité à activer pleinement un muscle, généralement en réponse à un traumatisme ou une inflammation.
Si ce mécanisme de protection est normal à court terme, il peut devenir problématique lorsqu’il persiste, pouvant alors provoquer une faiblesse musculaire prolongée, des compensations, la mise en place d’un geste non fonctionnel, ou même limiter les bons résultats du processus de rééducation du patient.
Les causes et conséquences de l’Arthogenic Muscle Inhibition
L’AMI peut avoir plusieurs causes, notamment des dysfonctionnements des récepteurs sensoriels (causes périphériques) ou des altérations des centres de contrôle moteur au niveau cérébral (causes centrales). Les causes périphériques sont souvent directement reliées à des signaux de douleur envoyés par l’articulation blessée, tandis que les causes centrales concernent des réponses inhibitrices persistantes du cerveau, même après la guérison de l’articulation.
Les principales conséquences de l’Arthrogenic Muscle Inhibition comprennent la faiblesse musculaire, la réduction de l’amplitude de mouvement, la douleur persistante, ainsi qu’une récupération fonctionnelle incomplète.
Les approches thérapeutiques dans le cadre d’une rééducation des AMI
La rééducation des AMI repose sur une approche thérapeutique multimodale. L’objectif est ici de surmonter l’inhibition motrice, restaurer la force musculaire, améliorer la fonction articulaire et permettre aux patients de retrouver leur mobilité et leurs capacités fonctionnelles complètes. Voici un bref récapitulatif des principales méthodes utilisées pour prendre en charge l’AMI chez les patients qui en souffrent :
1. La kinésithérapie
La kinésithérapie est la pierre angulaire de la rééducation de l’AMI. Elle inclut plusieurs techniques et exercices qui visent à renforcer les muscles affectés, à restaurer l’amplitude du mouvement et à améliorer la coordination globale des mouvements. Pour ce faire, plusieurs exercices et méthodes peuvent être appliqués :
- des exercices spécifiques sont proposés au patient dans le but de cibler les muscles inhibés, tout en augmentant progressivement la charge pour stimuler la récupération musculaire ;
- les techniques de mobilisation et de manipulation peuvent aussi aider à réduire la douleur et à restaurer la fonction articulaire ;
- l’application de chaleur ou de glace peut également permettre au patient de mieux gérer la douleur et l’inflammation et d’améliorer ainsi sa participation aux exercices de rééducation.
2. L’électrostimulation neuromusculaire (ENM)
L’électrostimulation neuromusculaire (ENM) repose sur l’utilisation des impulsions électriques pour stimuler directement les muscles et les nerfs. Cette méthode favorise ainsi une contraction musculaire plus forte et plus efficace, ce qui reste particulièrement utile pour les patients dont l’activité musculaire volontaire est limitée. Par ailleurs, cette technique aide à renforcer les muscles affaiblis du patient sans que celui-ci n’ait à réaliser un effort volontaire important. Enfin, l’ENM est souvent utilisée en complément de la kinésithérapie pour maximiser les gains de force musculaire.
3. Le biofeedback
Le biofeedback est une méthode qui utilise des dispositifs électroniques pour fournir un retour visuel ou auditif sur l’activité musculaire du patient. Cette technique aide ces derniers à mieux comprendre leur propre contrôle musculaire et à améliorer leur capacité à activer les muscles affectés. Les dispositifs de biofeedback peuvent inclure des électromyogrammes (EMG) de surface, qui permettent de mesurer l’activité musculaire, ainsi que des écrans visuels pour afficher ces informations en temps réel.
4. La cryothérapie
La cryothérapie, ou thérapie par le froid, est utilisée pour réduire la douleur et l’inflammation, deux facteurs qui peuvent augmenter l’inhibition motrice. Cette technique diminue la conduction nerveuse, ce qui réduit la perception de la douleur et permet une participation plus active de la personne qui souffre d’AMI à la rééducation.
Méthode Allyane : une approche innovante et efficace
La méthode de reprogrammation neuromotrice Allyane représente une avancée significative dans le traitement des inhibitions motrices. Cette technique combine l’écoute de sons basse fréquence à l’imagerie mentale pour reprogrammer les circuits neuronaux responsables de l’AMI.
La méthode Allyane repose sur la neuroplasticité : en d’autres termes, la capacité du cerveau à se réorganiser et à former de nouvelles connexions neuronales. En utilisant des sons spécifiques et des exercices d’imagerie mentale, cette méthode innovante vise à réactiver les muscles inhibés en contournant les schémas neuronaux pathologiques.
Rééducation des AMI : la méthode Allyane repose sur des études cliniques solides
Une étude clinique présentée au congrès de médecine du sport ECOSEP en novembre 2021 a démontré qu’une séance Allyane permet une augmentation moyenne d’activité musculaire (mesurée par EMG de surface) de 41% de manière statistiquement significative (p<0,001) et une réduction moyenne du flessum de 9,01 degrés, également significative (p<0,001)
Une autre étude publiée dans la revue scientifique Sports Health a mis en avant les bénéfices cliniques d’une séance de reprogrammation neuromotrice Allyane d’une durée d’une heure, soulignant ainsi l’importance d’une prise en charge pluridisciplinaire post-entorse et chirurgie du genou. Ces résultats confirment l’efficacité de cette méthode pour améliorer la récupération fonctionnelle après une blessure. De plus, cette même étude a constaté un gain fonctionnel du genou de 17,5% et une activation accrue de 45% du Vaste Médial Oblique.
La rééducation des AMI nécessite une approche thérapeutique personnalisée pour chaque patient. En ciblant non seulement les symptômes physiques, mais aussi les causes sous-jacentes de l’inhibition motrice, la méthode Allyane se distingue comme une option particulièrement prometteuse dans le domaine de la rééducation des AMI.
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*Dos Anjos T, Gabriel F, Vieira TD, Hopper GP, Sonnery-Cottet B. Neuromotor Treatment of Arthrogenic Muscle Inhibition After Knee Injury or Surgery. Sports Health. 2023;0(0). doi:10.1177/19417381231169285