Retrouvez le témoignage de membres du staff médical de la Fédération Française de Ski sur leur formation à la méthode de reprogrammation neuromotrice Allyane et l’intégration de celle-ci à leur pratique.
Pourquoi avez-vous décidé de vous former à la méthode Allyane ?
Au départ nous avons rencontré Stéphane Ladoucette, formateur Allyane, lors d’une présentation sur la méthode. Elle nous a vraiment parlé, nous avons en effet pas mal de traumatologie liée au centre orthopédique Santy et le Dr Sonnery-Cottet qui était vite partant sur cette méthode.
De fil en aiguille nous nous sommes renseignés, nous avons travaillé avec des praticiens Allyane et nous avons fini par nous former.
Quel est l’apport de la méthode dans la prise en charge de vos patients ?
Nous avons une grosse partie de traumatologie orientée genou. Ce sont des pathologies qui sont très propices aux inhibitions motrices.
L’idée était de trouver une solution nous permettant de diminuer le temps de retour des blessures ou tout simplement diminuer le risque de blessure. Allyane est une méthode qui a très vite trouvé sa place dans notre pratique de tous les jours, et que nous utilisons maintenant de manière assez courante.
Étant donné que nous avions dans notre pratique beaucoup de croisés et donc beaucoup de flessums liés aux inhibitions motrices du vaste interne et de la contraction des ischio-jambiers. Nous avions un peu de mal là-dessus, et maintenant avec la méthode Allyane on gagne du temps sur la rééducation et donc par la suite sur la réathlétisation et la reprise du sport.
Sur le plus long terme, on retrouve des anciennes blessures et opérations que nous testons à nouveau, et l’on se rend compte qu’il y a souvent des inhibitions motrices persistantes, et cela nous permet de travailler à nouveau dessus.
Les athlètes qui ont été blessés il y a 3, 5 ans ou plus ont passé le stade du retour de blessure et la réathlétisation, mais ils ont toujours cette gêne, cette perte de sensations, d’activation, que ce soient les ischios ou d’autres muscles, et quand ils ont réintégré la compétition ils ont toujours cette petite gêne, finalement Allyane débloque pas mal de choses.
Se former à la méthode Allyane
Comment avez-vous intégré la méthode Allyane dans votre pratique quotidienne ?
On a la chance d’avoir l’approbation complète des médecins à ce sujet-là, donc on centralise les demandes autour des soins kinés, on fait un bilan kiné et vérifier les inhibitions motrices potentielles, et à partir de là on prend en charge les séances entre les 4 praticiens formés au Centre National de Ski et de Snowboard.
Pour quelles indications observez-vous le plus de résultats ?
Sur les retours de croisés, les inhibitions motrices chroniques suite à une intervention.
Au niveau de mon cabinet j’ai eu le cas d’une capsulite rétractile à 18 mois, en 1 séance on a gagné 25 degrés en rotation externe alors que ça faisait 18 mois que le patient était bloqué à 10 degrés. Le patient a retrouvé sa mobilité et n’a plus de gêne. Je vais le revoir d’ici 1 mois pour voir l’évolution.
Dans les indications potentielles on se retrouve parfois face à des amyotrophies ou des compensations inscrites dans le schéma moteur dans le cas de réathlétisations longues. On voit Allyane comme un vrai accélérateur de remise en charge d’un vaste interne, externe ou d’un quadriceps. On avait fait une reprogrammation avant notre formation via un collègue sur un skieur pour un vaste externe, et en l’espace d’une séance il avait repris de la force, même sur les skis il avait un ressenti complètement différent.
Recommanderiez-vous à vos confrères de se former ? Pourquoi ?
Allyane débloque pas mal de choses sur lesquelles on a beau travailler et l’on n’avance pas, comme des instabilités de cheville suite à une entorse.
On travaillait déjà avec des praticiens Allyane en externe, maintenant on peut le faire nous et de manière très facile au niveau logistique, autant pour l’athlète que pour nous, pouvoir le faire à domicile est tout de même largement facilitant.
C’est un nouvel outil qui nous permet d’accélérer sur certaines pathologies sur lesquelles on bloque avec nos autres outils qu’on a pu apprendre en kiné ou en réathlétisation. Il faudrait essayer d’utiliser la méthode plus en amont.
Pour l’athlète, cela lui évite d’avoir une frustration s’il s’investit beaucoup sans avoir de résultats.
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