L’imagerie motrice est la capacité d’un individu à simuler mentalement des mouvements sans les exécuter physiquement. Cette pratique est particulièrement utile dans certains domaines, notamment la rééducation clinique ou l’optimisation des performances chez le sportif. C’est ce que nous vous proposons de découvrir en détail dans la suite de cet article. 

Quels sont les différents types d’imagerie motrice ?

L’imagerie motrice désigne la capacité d’un individu à simuler mentalement des mouvements, sans les exécuter physiquement. Il existe différentes modalités d’imagerie motrice qui peuvent être utilisées selon les préférences de l’individu ou les différents contextes, comme la rééducation ou le sport. Parmi ces modalités, on compte notamment :

  • l’imagerie kinesthésique désigne la capacité à imaginer la sensation associée avec l’exécution d’un mouvement. Les individus se concentrent sur le ressenti lié au mouvement aussi précisément que possible (l’étirement de certaines fibres musculaires, la contraction du muscle, etc.)  ;
  • l’imagerie visuelle : dans ce type de modalité, les individus créent une image mentale avec le plus de détails visuels possible du mouvement, sans nécessairement ressentir la sensation physique ;
  • dans le cadre de la rééducation fonctionnelle, l’imagerie motrice peut être utilisée à titre corrective afin de corriger les mouvements défectueux et/ou d’améliorer la technique d’exécution.

L’imagerie mentale permet-elle de gagner en force musculaire ?

L’imagerie mentale peut avoir un impact positif sur la performance physique, telle que la force musculaire. Pour autant, il est important de garder à l’esprit qu’elle ne remplace pas l’entraînement physique réel pour les sportifs amateurs ou de haut niveau. Les effets de l’imagerie motrice sur la force musculaire s’expliquent par des facteurs psychologiques et neurologiques. Par exemple, l’imagerie motrice influence la force musculaire par  :

  • le renforcement du lien cerveau-muscle : le travail d’imagerie motrice permet de renforcer la connexion entre le cerveau et les muscles impliqués dans un mouvement spécifique ;
  • la facilitation de la récupération : l’imagerie motrice peut être utilisée dans le cadre de la phase de récupération, afin de préserver la force musculaire du patient et de favoriser une récupération plus rapide.

L’imagerie motrice a-t-elle des applications cliniques ?

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L’imagerie motrice a plusieurs applications cliniques que l’on peut retrouver dans divers domaines de la santé. Parmi elles, on compte notamment :

  • la rééducation physique : l’imagerie motrice est utilisée dans le cadre de la rééducation physique pour aider les patients à retrouver pleinement leur mobilité après avoir subi des blessures, des chirurgies ou des troubles neurologiques. Ces derniers peuvent utiliser l’imagerie mentale pour améliorer la coordination et accélérer le processus de rééducation ;
  • le traitement de la douleur : l’imagerie motrice peut aussi être utilisée comme une technique complémentaire dans le traitement de la douleur chronique. En imaginant des mouvements spécifiques, les patients peuvent détourner leur attention de la douleur et favoriser des sensations positives associées au mouvement ;
  • les troubles du mouvement et de la posture : l’imagerie motrice peut être utilisée pour traiter des troubles du mouvement et de la posture en aidant les individus à développer une meilleure conscience corporelle ;
  • la performance sportive : les athlètes peuvent également utiliser l’imagerie motrice pour améliorer leurs performances en visualisant mentalement des mouvements techniques.

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L’imagerie motrice a-t-elle des applications dans la prévention des blessures ?

L’imagerie motrice peut aussi avoir des applications dans la prévention des blessures, en particulier dans le domaine du sport. Dans cet objectif, l’imagerie motrice peut être utilisée à travers :

  • l’amélioration de la technique : en utilisant l’imagerie motrice, les athlètes peuvent visualiser mentalement l’exécution correcte de leurs mouvements techniques. Cela peut contribuer à améliorer la qualité de leur technique et réduire les risques de blessures liées à une mauvaise exécution ;
  • le renforcement de la proprioception : l’imagerie motrice peut aider à renforcer la proprioception, qui est la perception consciente ou inconsciente de la position et des mouvements du corps dans l’espace. Une meilleure proprioception peut réduire le risque de blessures en améliorant la stabilité et la coordination ; 
  • la préparation mentale : l’imagerie motrice peut être utilisée pour préparer mentalement les athlètes aux situations potentiellement risquées. Cela peut inclure la visualisation de scénarios d’évitement de blessures ou de réponses appropriées en cas de situations dangereuses.
  • la rééducation préventive : les athlètes peuvent utiliser l’imagerie motrice dans le cadre de programmes de rééducation préventive pour renforcer les zones du corps à risque et prévenir les déséquilibres musculaires.

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