L’inhibition motrice pathologique est un phénomène qui se produit lorsque le cerveau, en réponse à une blessure ou à une douleur, réduit l’activation de certains muscles. Cela peut entraîner des troubles fonctionnels et des déséquilibres dans tout le corps. Dans cet article, nous vous proposons d’examiner comment l’inhibition motrice affecte différentes chaînes musculaires, notamment la cheville, l’épaule et le genou.
Qu’est-ce qu’une inhibition motrice pathologique ?
L’inhibition motrice pathologie peut être observée principalement à la suite d’une blessure ou en cas de douleur chronique. Les récepteurs sensoriels dans nos articulations, tendons et muscles envoient des signaux au cerveau pour protéger la zone blessée. En réponse, le cerveau diminue l’activité des muscles autour de cette zone pour éviter une nouvelle blessure, mais cela peut entraîner des dysfonctionnements à long terme, empêchant la guérison complète.
Les muscles touchés par l’inhibition motrice font partie de « chaînes musculaires », c’est-à-dire des groupes de muscles interconnectés qui travaillent ensemble pour exécuter des mouvements et maintenir la posture. Lorsqu’un muscle dans une chaîne est inhibé, d’autres muscles essaient de compenser, ce qui peut entraîner des déséquilibres et de nouvelles blessures.
L’arthrogenic muscle inhibition (AMI) de la cheville
L’arthrogenic muscle inhibition (AMI) peut apparaître après une lésion articulaire, comme une entorse, même bénigne, une inflammation chronique, des douleurs chroniques ou une intervention chirurgicale. L’AMI empêche l’activation correcte des muscles entourant l’articulation touchée, ralentissant ainsi la rééducation et la récupération.
L’AMI de la cheville affecte principalement les muscles profonds stabilisateurs, tels que le soléaire et le long fibulaire, qui participent à l’équilibre et à la mobilité de l’articulation. Lorsque ces muscles sont inhibés, les muscles superficiels, comme le gastrocnémien, prennent le relais pour compenser. Cependant, cette compensation provoque un déséquilibre musculaire et peut affecter d’autres articulations, comme le genou ou la hanche.
Instabilités de l’épaule et inhibition motrice
Les instabilités de l’épaule
L’épaule est une articulation très mobile, mais cette mobilité est parfois synonyme d’instabilité. Les luxations et microtraumatismes répétés entraînent souvent une inhibition des muscles stabilisateurs de l’épaule, en particulier ceux de la coiffe des rotateurs (supra-épineux, infra-épineux, petit rond et subscapulaire). Ces muscles sont responsables de maintenir la tête de l’humérus dans la cavité glénoïde.
Des études ont démontré que les patients souffrant d’instabilité de l’épaule avaient une activation musculaire réduite, ce qui compromet la stabilisation dynamique de l’articulation . Cela mène à un cercle vicieux où l’épaule devient encore plus instable, et les muscles environnants sont de plus en plus inhibés.
Réactivation musculaire par des exercices adaptés
Pour corriger cette situation, il est nécessaire de réapprendre aux muscles à fonctionner correctement par des exercices spécifiques. Les programmes de rééducation mettent l’accent sur des mouvements en chaîne fermée et des techniques d’isométrie pour réactiver les muscles profonds sans forcer l’articulation.
Capsulite rétractile de l’épaule
La capsulite rétractile, ou « épaule gelée », est une pathologie où l’articulation de l’épaule devient raide et douloureuse, avec une diminution de la mobilité. Cette condition est souvent accompagnée d’une inhibition motrice, qui affecte non seulement la coiffe des rotateurs mais aussi les muscles stabilisateurs scapulaires, comme le dentelé antérieur et le trapèze inférieur.
Perturbation des chaînes musculaires
Lorsque ces muscles sont inhibés, la dynamique normale de l’épaule est perturbée, ce qui restreint encore plus le mouvement. Cela entraîne une surcompensation par les muscles plus gros comme le trapèze, ce qui peut aggraver la raideur .
Réhabilitation progressive
Des études montrent que la mobilisation progressive et la stimulation des muscles inhibés par des exercices doux et contrôlés peuvent améliorer la mobilité, et réduire la douleur chez les patients atteints de capsulite rétractile .
Pathologies du genou et inhibition motrice
Les blessures au genou, comme les ruptures du ligament croisé antérieur (LCA) et les lésions méniscales, provoquent fréquemment une inhibition motrice du quadriceps. Le quadriceps joue un rôle clé dans la stabilisation de l’articulation du genou, et son inhibition conduit à des déséquilibres dans les chaînes musculaires des membres inférieurs.
Inhibition du quadriceps
L’inhibition du quadriceps est bien documentée dans les études, notamment après une chirurgie de reconstruction du LCA . Elle entraîne une surcharge des muscles postérieurs, comme les
ischio-jambiers, et peut retarder considérablement la récupération fonctionnelle.
Des techniques telles que la stimulation neuromusculaire et les exercices progressifs de renforcement du quadriceps ont montré leur efficacité dans la restauration de la force musculaire et de la stabilité articulaire.
La méthode Allyane : une approche innovante pour prendre en charge l’inhibition motrice
La rééducation des muscles inhibés peut être longue et complexe, mais la méthode Allyane propose une solution efficace. Celle-ci repose sur un travail d’imagerie motrice et l’écoute de sons basse fréquence générés par un dispositif médical breveté. L’objectif est de « reprogrammer » le cerveau pour qu’il rétablisse une activation normale des muscles inhibés.
La méthode Allyane inclut des exercices proprioceptifs qui permettent au corps de « reprogrammer » ses muscles et ses articulations en fonction des signaux sensoriels reçus. Cette approche permet de restaurer l’activation musculaire normale. Elle s’adapte aux besoins spécifiques de chaque patient en fonction de la zone touchée par l’inhibition motrice. Les résultats soulignent une amélioration notable de la fonction musculaire et la reprise d’un parcours rééducatif efficace.Retrouvez ici tous les témoignages patients suite à leur prise en charge Allyane.
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Sources
- Hertel, J. (2002). « Functional instability following lateral ankle sprain. » Sports Medicine, 32(10), 785-792.
- Palmieri-Smith, R. M., Thomas, A. C., & Wojtys, E. M. (2008). « Maximizing quadriceps strength after ACL reconstruction. » Clinical Sports Medicine, 27(3), 405-424.
- Lin, H. C., & Hung, C. J. (2010). « Shoulder proprioception and muscle activation in patients with shoulder instability. » Journal of Orthopaedic Research, 28(4), 472-477.
Labriola, J. E., et al. (2005). « The influence of passive constraint on the reconstruction of the anterior cruciate ligament. » Journal of Orthopaedic Research, 23(6), 1395-1401.