Retrouvez le partage d’expérience de Rémy Dehez, kinésithérapeute spécialisé dans la rééducation de la main & du coude, ainsi que praticien Allyane, exerçant à Capbreton.
Il revient pour nous sur l’impact des inhibitions motrices dans la prise en charge des pathologies de la main, et l’apport de la méthode Allyane pour les prendre en charge sur cette indication spécifique.
Pourquoi vous êtes-vous formé à la méthode Allyane ?
En rééducation de la main, on est habitué à des rééducations plutôt protocolaires, notamment sur des rééducations précoces post-op, quelques jours juste après l’opération. Parfois on a des patients qui ont une rééducation qui dure très longtemps, parfois on peut les suivre jusqu’à 1 an, les patients ont des blocages qu’ils ont du mal à déverrouiller.
C’est en observant ces patients et en me renseignant sur la méthode Allyane que j’ai eu le déclic, en me disant qu’il y avait beaucoup de liens entre le cerveau, la main, et la commande motrice après une période d’immobilisation ou un acte chirurgical. C’est ainsi que je me suis dit qu’il y avait des solutions à apporter à des patients qui sont souvent bloqués.
Se former à la méthode Allyane
Quel est l’apport d’Allyane dans la prise en charge de la main ?
Dans un premier temps, un bilan davantage axé sur l’analyse du mouvement, être à la recherche des mécanismes d’adaptation mis en place par le cerveau, de voir quel muscle se contracte au bon moment, s’il n’y a pas des inhibitions motrices. Cela apporte un vrai plus dans le bilan, et ça nous permet d’aller sur d’autres pistes. Ensuite dans la pratique, l’on peut se concentrer sur l’imagerie motrice. Ce phénomène est déjà décrit dans la littérature quant à la prise en charge des SDRC, on peut voir chez ces patients une vraie évolution après une séance Allyane, également une prise de conscience du mouvement incorrect.
Les patients quand ils se voient se disent souvent « c’est vrai que je contracte mal, que je réalise mal ce mouvement qui n’est peut-être pas naturel ». En fait c’est la prise de conscience et l’imagerie motrice qui permettent vraiment d’avoir un déclic chez ces patients-là, et par la suite de progresser assez rapidement.
Recommanderiez-vous la méthode Allyane à des confrères ?
Je recommande cette formation aux thérapeutes de la main afin que nous puissions peut-être trouver de nouveaux mécanismes, et de trouver des solutions aux différentes adaptations mises en place par le cerveau, et trouver des solutions pour ces patients chez qui il est parfois compliqué de rester des mois et des mois en rééducation