La sclérose en plaques est une maladie neurologique dégénérative qui touche près de 2,3 millions de personnes dans le monde. Connue pour l’invalidité qu’elle engendre chez le patient, cette pathologie ne connaît pour l’heure aucun traitement en mesure de la guérir. Toutefois, certaines prises en charge et techniques de rééducation peuvent permettre de soulager le quotidien des personnes atteintes par cette maladie. C’est ce que nous vous proposons de découvrir aujourd’hui, dans la suite de cet article.
Qu’est-ce que la sclérose en plaques ?
Définie comme une maladie neurologique auto-immune, la sclérose en plaques affecte la gaine qui entoure chaque neurone : la myéline. C’est cette atteinte qui provoque les différents symptômes de la maladie, dont certains peuvent parfois être irréversibles.
Aujourd’hui, la sclérose en plaques touche principalement les femmes et peut se déclarer assez tôt (entre l’âge de 25 et 35 ans). Cette pathologie est considérée comme la première cause non traumatique du handicap chez un adulte de cette tranche d’âge. Environ 100 000 personnes en France seraient touchées par cette maladie.
Trois formes évolutives de la sclérose en plaques sont mises en avant. La première est la forme récurrente-rémittente. Il s’agit de la plus forme la plus fréquemment observée. Elle se caractérise par l’apparition de certaines crises (poussées) de troubles neurologiques pouvant durer environ 24h ou plus et qui sont capables d’engendrer certaines séquelles. La forme secondaire progressive désigne la période pendant laquelle le handicap du patient qui souffre de sclérose en plaques s’aggrave de manière progressive à la suite de la phase récurrente-rémittente. Enfin, la forme primaire, quant à elle, peut apparaître dès le début de la maladie et se désigne par une aggravation progressive du handicap.
Attention : il est important de ne pas confondre les crises (les poussées) avec le phénomène d’Uhthoff. Ce dernier résulte de l’aggravation passagère de certains symptômes de la sclérose en plaques, induite par une élévation de la température corporelle (fièvre, exercice physique intense, température ambiante élevée, etc.). |
À l’heure actuelle, la sclérose en plaques est considérée comme une maladie incurable. Comme nous le verrons dans la suite de cet article, il existe différentes prises en charge pour tenter de ralentir sa progression, mais elles sont souvent lourdes de conséquences pour le patient. En outre, la kinésithérapie joue un rôle primordial dans la prise en charge des personnes souffrant de sclérose en plaques et un suivi régulier par un professionnel est bien souvent préconisé.
Sclérose en plaques : quelles peuvent être les causes de cette maladie ?
Si l’origine même de la sclérose en plaques est inconnue, certaines études scientifiques (dont les résultats sont relayés par l’Inserm) tendent à mettre en avant certains facteurs de prédisposition génétique et de risques environnementaux.
L’une des hypothèses avancée par la communauté scientifique repose également sur l’exposition des sujets en bas âge à un virus, entraînant une réaction excessive du système immunitaire. Cette dernière pourrait ainsi engendrer une inflammation et la destruction de la myéline.
De l’autre côté, l’hérédité est également un facteur de risque de plus en plus mis en avant par les études scientifiques en lien avec la sclérose en plaques. En effet, avoir un parent atteint de cette pathologie augmenterait ainsi le risque de contracter la sclérose en plaques à son tour. Pour autant, ces éléments demeurent encore des hypothèses que la communauté scientifique tente encore de démontrer.
Quels sont les symptômes de la sclérose en plaques ?
La sclérose en plaques est une maladie neurologique qui se manifeste à travers différents symptômes, comme :
- le fatigue chronique ;
- les troubles cognitifs ;
- les troubles sensitifs (paresthésies, hypoesthésie, ataxie proprioceptive, etc.) ;
- les troubles de la motricité (paraparésie, etc.) ;
- les vertiges ;
- les troubles visuels (névrite optique rétro bulbaire, etc.) ;
- la spasticité (contractions musculaires réflexes) ;
- l’incontinence ;
- les troubles de l’équilibre, de la déglutition et de l’élocution, etc..
Quelles sont les prises en charge proposées pour la sclérose en plaques ?
Si la science a fait des progrès considérables dans le cadre de la prise en charge de la sclérose en plaques, nous ne connaissons pas encore le traitement qui permettrait de soigner définitivement cette maladie.
Depuis 1993, certains traitements médicamenteux immunomodulateurs et immunosuppresseurs permettent de ralentir l’évolution de la pathologie, mais peuvent provoquer de lourds effets secondaires sur le patient. À noter que la prescription de ces médicaments incombe uniquement à un neurologue.
Ce type de médicaments, et notamment les immunomodulateurs, sont destinés à réguler le fonctionnement du système immunitaire du patient en diminuant l’inflammation et les lésions que son activité peut provoquer sur la gaine de myéline. Ils peuvent être injectés en sous-cutanée ou en intramusculaire. La fréquence de ces injections varie en fonction de l’évolution de la maladie et de l’état du patient.
Dans le cadre de l’apparition de certains symptômes spécifiques, comme la spasticité, il convient de mettre en place une prise en charge dédiée. Celle-ci repose généralement sur des étirements adaptés, visant des muscles ou des ensembles de muscles spécifiques notamment pour limiter le risque de déformations orthopédiques. Si le patient semble atteint de troubles de l’équilibre, il convient de lui proposer une rééducation proprioceptive adaptée à son niveau neurologique.
L’importance de la rééducation dans le cadre du traitement de la sclérose en plaques
Parce que la sclérose en plaques peut avoir un impact significatif sur la motricité du patient et sa capacité à effectuer des gestes du quotidien, la rééducation kinésithérapique est essentielle à prendre en considération. Selon l’état du patient, le praticien pourra lui proposer des exercices de renforcement musculaire, des étirements, ainsi que des soins destinés à limiter la douleur en période de poussée.
Elle permet de ralentir les conséquences des atteintes motrices et sensitives, tout en accompagnant le patient dans la réappropriation des gestes de son quotidien. Elle intervient également sur la spasticité et les douleurs, tout en offrant la possibilité, dans certains cas, de réduire le handicap du patient. La rééducation permet également d’apporter un soutien moral et physique à une personne atteinte de sclérose en plaques et peut l’aider à conserver son autonomie le plus longtemps possible.
Dans le cadre d’une rééducation kinésithérapique en lien avec la sclérose en plaques, le professionnel de santé pourra, entre autres, être amené à associer des techniques sensitivo-motrices, avec ou sans renforcement musculaire à des mobilisations passives. Le but étant ici de réguler la spasticité, afin d’entretenir les fonctions motrices et prévenir l’apparition de certains troubles moteurs.
Rééducation sclérose en plaques : quels exercices faire à la maison ?
Dans le cadre d’une rééducation dans le cadre d’une sclérose en plaques, effectuer des exercices seul chez soi en plus des sessions avec le praticien peut être particulièrement bénéfique. Cela permet de lutter contre la fatigue liée au déconditionnement à l’effort, de renforcer ses muscles et de lutter contre la spasticité. Pour ce faire, plusieurs exercices peuvent être effectués, en fonction de l’état général et neurologique du patient. Ces derniers doivent être recommandés par des professionnels de santé et suivre le parcours et le niveau de la personne atteinte de sclérose en plaques.
La méthode Allyane dans le cadre d’une rééducation en lien avec la sclérose en plaques
Comme nous l’avons découvert ensemble dans cet article, la spasticité et les troubles de la motricité sont des symptômes fréquents de la SEP. La rééducation neuromotrice peut permettre de moduler ces différents effets de la maladie, notamment si celle-ci est appuyée par la méthode de reprogrammation neuromotrice d’Allyane.
En effet, la méthode Allyane permet de prendre en charge la spasticité en se focalisant sur la modulation des systèmes inhibiteurs-excitateurs. En outre, la reprogrammation neuromotrice se base sur 3 éléments complémentaires : les sensations proprioceptives, le travail d’imagerie mentale, ainsi que l’écoute de sons basses fréquences, émis par un dispositif médical breveté.
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