La méthode de reprogrammation neuromotrice Allyane repose sur la combinaison de la proprioception, l’imagerie mentale et l’écoute de sons de basse fréquence générés par un dispositif médical breveté. Mais savez-vous réellement sur quoi repose la visualisation mentale, comment fonctionne-t-elle et quels sont ses bienfaits sur les patients en rééducation et les sportifs de haut niveau ? C’est ce que nous vous proposons de découvrir dans la suite de cet article.

L’imagerie mentale : définition

L’imagerie mentale repose sur la capacité d’une personne à visualiser mentalement certains états sensoriels. Ce processus cognitif permet de stimuler les mêmes zones cérébrales que celles impliquées dans la planification et l’exécution d’un mouvement*. De ce fait, il offre la possibilité d’activer des réponses neuronales et comportementales particulièrement proches de celles générées pour effectuer un mouvement. 

Il existe différentes formes d’imagerie mentale : tactile, auditive, visuelle et kinesthésique. L’imagerie mentale visuelle et l’imagerie motrice kinesthésique (en lien avec la proprioception) font l’objet de nombreuses études scientifiques à des fins thérapeutiques, ou dans le cadre de l’optimisation d’une performance sportive, comme l’amélioration de la précision de service en beach-volley (Filgueiras, A. 2016), ou une meilleure précision dans les tâches de lancer de fléchettes (Cumming et al. 2006), par exemple. 

Aujourd’hui, l’imagerie mentale sous ses différentes formes peut être utilisée pour atteindre plusieurs objectifs. Parmi eux, on compte notamment : 

  • la préparation mentale à une situation ;
  • l’atteinte d’un objectif particulier (réappropriation d’un mouvement, par exemple) ;
  • l’anticipation d’une phase de stress ;
  • la modification ou l’amélioration d’un comportement.

Quelle est la différence entre l’imagerie mentale et la visualisation ?

La visualisation positive repose sur la capacité d’une personne à se représenter mentalement un objet, une situation ou une sensation : elle impose des images à notre cerveau et permet de déclencher des réactions physiologiques assez proches de la réalité. L’imagerie mentale, quant à elle, fait appel à l’inconscient d’une personne pour visualiser mentalement des situations basées sur des souvenirs et des visions. Bien que ces deux pratiques aient toutes les deux vocation à soulager ou à soigner certains maux, leurs techniques de mise en œuvre restent différentes et ne doivent pas être confondues.

Quels sont les bienfaits de l’imagerie mentale ?

L’imagerie mentale a un effet très positif sur l’amélioration des fonctions motrices (Johnson et al., 2002 ; Crosbie et al., 2004 ; Kimberley et al., 2006) et sont particulièrement utiles pour améliorer les performances d’un sportif, par exemple. De la même manière, certaines études scientifiques tendent à démontrer l’efficacité de l’imagerie motrice à tous les niveaux de pratique. Elle peut ainsi favoriser l’apprentissage chez un sportif débutant tout en aidant le professionnel à atteindre un meilleur niveau de performance.

En outre, la science a déjà démontré qu’un entraînement mental basé sur l’imagerie motrice pourrait être particulièrement efficace, notamment pour inculquer des capacités motrices complexes à des patients souffrant d’inhibitions motrices. 

Comment fonctionne l’imagerie mentale ?

Les neurosciences ont récemment permis d’expliquer clairement le rôle de l’imagerie mentale, notamment grâce aux neurones miroirs du cortex et à leur fonctionnement. Ce type de neurones s’activent presque de la même manière lorsque l’on réalise un geste, lorsqu’on l’imagine ou lorsqu’on l’observe. Leur existence justifie donc les multiples possibilités d’apprentissage offertes par l’imagerie mentale. 

En outre, pour obtenir des résultats probants, il est nécessaire de travailler sa capacité à utiliser l’imagerie mentale. En effet, un sportif capable de recréer des images mentales de manière claire et précise sera beaucoup plus réceptif aux effets de l’imagerie mentale. Cette capacité se travaille avec le temps, c’est la raison pour laquelle il est souvent recommandé aux professionnels du sport de mettre en œuvre cette technique dès leur plus jeune âge, en se basant sur des entraînements mentaux réguliers. 

La méthode Allyane : une combinaison de proprioception et d’imagerie mentale

La méthode de reprogrammation neuromotrice Allyane repose sur les bases scientifiques de l’imagerie mentale : elle s’appuie sur les sensations proprioceptives et sensitivo-motrices du patient pour développer une forme spécifique d’imagerie mentale. 

Au cours d’une séance, le patient ou le sportif sera amené à imaginer mentalement les sensations musculaires et articulaires que procure le « bon geste ». A la suite de cette étape, le praticien certifié Allyane lui proposera d’écouter des sons basse fréquence, émis par l’un des dispositifs médicaux brevetés d’Allyane, dans le but d’activer les aires de la motricité du cerveau et permettre la mémorisation et l’ancrage des sensations.

Quelles pathologies peuvent être traitées par la méthode Allyane ?

La méthode Allyane permet de traiter différentes pathologies, telles que : 

  • les pathologies neurologiques ;
  • les instabilités de la cheville ; 
  • les pathologies de l’épaule ;
  • la motricité de la préhension et de la main ;
  • les pathologies du coude ;
  • la boiterie de la hanche et les troubles de la marche ;
  • les pathologies du tronc et de la colonne vertébrale. 

Se former à la méthode Allyane

Notre méthode de reprogrammation neuromotrice peut également être appliquée spécifiquement aux professionnels du sport. Allyane Sport permet aux sportifs d’améliorer leurs performances sportives, notamment en se basant sur leurs spécificités visio-motrices. 

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* Hanakawa T, Dimyan MA, Hallett M. Motor planning, imagery, and execution in the distributed motor network: a time-course study with functional MRI. Cereb Cortex. 2008 Dec;18(12):2775-88. https://doi.org/10.1093/cercor/bhn036. Epub 2008 Mar 20.