Le flessum du genou est une situation douloureuse et particulièrement handicapante au quotidien. Toutefois, des solutions de rééducation existent pour venir en aide aux patients qui souffrent de cette pathologie du genou. Mais savez-vous vraiment ce qu’est un flessum de genou, quelles sont ses origines et ses symptômes ? C’est ce que nous vous proposons de découvrir ensemble, dans la suite de cet article. 

Qu’est-ce qu’un flessum du genou ?

Le flessum du genou se caractérise par une incapacité à mettre en extension complète l’articulation du genou. Il apparaît généralement à la suite d’un traumatisme important ou d’une chirurgie du genou. 

A noter que certains aspects plus mécaniques, comme un épanchement de liquide au sein de l’articulation à la suite d’une entorse, une jambe plus longue que l’autre ou la modification de la posture à cause d’une attelle peuvent parfois être en cause dans le développement d’un flessum. 

Quels sont les symptômes d’un flessum du genou ?

Le flessum du genou se caractérise par la sensation d’inconfort qu’il procure au patient, en particulier pendant la marche. Celui-ci peut alors se plaindre de certaines contractures musculaires, notamment au niveau du mollet et des muscles ischio-jambiers. 

Toutefois, pour poser le diagnostic du flessum du genou, il est essentiel pour le patient de consulter son médecin traitant. Un examen physique et comparatif avec l’autre genou est alors pratiqué par le professionnel de santé. Ce dernier sera par la suite en mesure d’orienter le patient vers un rhumatologue ou un chirurgien orthopédiste si le besoin s’en fait sentir.

Flessum du genou et inhibition motrice 

Dans le cadre d’un flessum du genou, les inhibitions motrices (plus connues sous le nom d’Arthrogenic Muscle Inhibitions (AMI)) se caractérisent par un mécanisme réflexe de sur-sollicitation des muscles ischio-jambiers, ainsi qu’une sidération du quadriceps [1]. La cause de ce trouble est très souvent d’origine centrale et cette inhibition peut persister sur la durée, pouvant engendrer une raideur irrémédiable, nécessitant alors une prise en charge opératoire du patient.

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L’importance de la rééducation dans le cadre d’un flessum du genou

La prise en charge du flessum du genou repose toujours sur une rééducation fonctionnelle, mise en place avec un kinésithérapeute. Elle doit être basée sur le traitement au préalable du relâchement des ischio-jambiers, puis de l’activation du quadriceps. 

Le flessum est très souvent une attitude antalgique réductible par la rééducation. En outre, il convient de s’assurer de l’absence de complications mécaniques, comme une anse de seau par exemple, nécessitant une intervention chirurgicale avant de commencer cette phase de réadaptation. 

Comment éviter les récidives sur un flessum du genou ?

Pour prévenir le risque de récidives sur un flessum du genou, il convient d’être particulièrement vigilant, notamment pendant les phases post-opératoires ou à la suite d’un accident du genou. Dans ces situations, l’articulation peut s’avérer particulièrement douloureuse. Toutefois, il est nécessaire d’éviter de laisser le genou au repos dans une position semi-fléchie et surélevé par un coussin, par exemple. De la même manière, il est essentiel de s’assurer que l’attelle, si elle s’avère nécessaire, est bien positionnée et ne permet pas au genou de demeurer en position semi-fléchie, lorsqu’elle est utilisée. 

La méthode Allyane dans le cadre de la prise en charge du flessum du genou

La technique de reprogrammation neuromotrice selon la méthode Allyane apparaît comme une approche intéressante pour traiter le flessum du genou. Elle inclut un travail plurisensoriel sur la commande motrice, associant l’imagerie motrice avec l’identification proprioceptive du geste. Tout ce travail mental s’effectue sous l’écoute de sons de basse fréquence spécifiques, délivrés par un dispositif médical breveté. Le patient se trouve donc placé au cœur de l’action du traitement, puisqu’il lui est demandé de prendre conscience du bon mouvement du côté sain et de le transférer au membre lésé.

Le praticien et le patient commencent tout d’abord par travailler sur le relâchement des ischio-jambiers, selon un protocole spécifique inspiré des méthodes de Schultz et Jacobson. Cela consiste notamment en un travail de contraction maximale des muscles du corps permettant d’aboutir à un relâchement tout aussi maximal du corps, en essayant ensuite de cibler la zone à traiter, à savoir ici les ischio-jambiers. 

Une fois cette commande de relâchement des ischio-jambiers acquise, il convient de traiter la réactivation du muscle clé de la stabilité du genou, à savoir le vaste interne, en identifiant les bonnes informations neuro-sensori-motrices naturelles du côté sain et en les transférant en miroir sur le membre atteint. Le patient repart donc avec des “pattern moteurs” clairs et précis qui devront être travaillés par la suite à la fois à son domicile, grâce à un travail en imagerie mentale, mais aussi avec le kinésithérapeute, grâce à des exercices spécifiques.

En conclusion, le flessum du genou est une complication qui peut apparaître dès la phase de traumatisme de l’articulation et qui perdure souvent dans le temps, malgré la rééducation et la réathlétisation. Il représente un frein important à l’évolution de la prise en charge pour le patient, raison pour laquelle il est essentiel de le traiter et de prévenir son apparition. L’approche par la méthode de reprogrammation neuromotrice Allyane est complémentaire aux autres techniques de rééducation déjà mises en place. Elle apporte une dimension plus centrale, en considérant davantage l’importance de l’activation même des muscles. Le bilan clinique ainsi que l’anamnèse suscitent donc une analyse poussée afin de détecter ces inhibitions motrices pour les traiter au plus tôt afin d’obtenir une bonne poursuite de la rééducation.

Bibliographie :

[1] Sonnery-Cottet B, Saithna A, Quelard B, Daggett M, Borade A, Ouanezar H, et al. Arthrogenic muscle inhibition after ACL reconstruction: a scoping review of the efficacy of interventions. British Journal of Sports Medicine. mars 2019;53(5):289‑98.

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