Une mauvaise réception après un saut, un mouvement brusque lors d’une activité sportive, ou même un faux pas sur un sol irrégulier… Une entorse du genou peut survenir à n’importe quel moment du quotidien. Ce type de blessure, souvent causée par l’étirement ou la rupture des ligaments, est non seulement douloureux, mais peut aussi entraîner des complications (comme un flessum du genou) si elle n’est pas prise en charge rapidement. Dans cet article nous vous proposons donc de revenir sur les premiers soins à effectuer suite à une entorse du genou, ainsi que la prise en charge à adopter par la suite pour guérir correctement de cette blessure.

Comment reconnaître une entorse au genou ?

Reconnaître une entorse au genou rapidement est essentiel pour vous permettre de réagir efficacement et d’éviter les risques de complication. Voici les principaux symptômes caractéristiques de ce type de pathologie du genou :

  • une douleur soudaine : une douleur intense apparaît généralement au moment de l’accident. Elle est localisée autour du genou, souvent sur la face interne ou externe, selon les ligaments touchés.
Bon à savoir : dans certains cas de figure, la douleur peut irradier vers le haut de la cuisse ou le bas de la jambe. Elle peut aussi être exacerbée lorsque le sujet pose le pied au sol.
  • un gonflement rapide (œdème) : le genou peut commencer à gonfler dans les minutes ou les heures suivant le traumatisme. Ce gonflement est dû à une accumulation de liquide inflammatoire ou à un épanchement de sang dans l’articulation (hémarthrose).
  • une sensation d’instabilité : l’articulation peut sembler « faible » ou instable. Le sujet peut avoir l’impression que son genou peut céder sous le poids de son corps. Ce signe est particulièrement fréquent en cas de lésion des ligaments croisés.
  • une sensation de raideur et de limitation des mouvements : il devient difficile de plier ou d’étendre complètement le genou. Cette raideur est souvent due au gonflement et à la douleur qui limitent naturellement l’amplitude de l’articulation.
  • l’apparition d’hématomes ou d’ecchymoses : dans les cas d’entorse modérée à grave, des ecchymoses peuvent apparaître autour de l’articulation. Elles témoignent d’une lésion des tissus et des petits vaisseaux sanguins.
  • le son d’un craquement au moment de l’incident : certaines personnes rapportent avoir entendu ou ressenti un « craquement » au moment de l’entorse. Ce symptôme est souvent associé à une rupture ligamentaire partielle ou complète.

Les signes alarmants impliquant une consultation médicale immédiate

Si vous observez l’un de ces symptômes, nous vous recommandons de consulter un médecin très rapidement : 

  • une incapacité totale de poser le pied au sol ou de bouger le genou ;
  • une déformation visible ou genou qui semble « désaligné » ;
  • une douleur insupportable ne diminuant pas au repos ;
  • une sensation de blocage articulaire empêchant tout mouvement.

Ces symptômes peuvent indiquer une blessure grave, comme une luxation, une fracture ou une rupture complète de plusieurs ligaments du genou.

La méthode G.R.E.C. : Les premiers gestes à adopter en cas d’entorse au genou

En cas d’entorse au genou, la méthode G.R.E.C. (Glace, Repos, Élévation, Compression), ou R.I.C.E. en anglais, est une approche largement reconnue pour permettre de réduire la douleur, limiter l’inflammation et favoriser une récupération optimale du patient dans les premiers jours après la blessure.

  1. Repos : l’immobilisation de l’articulation de manière immédiate est essentielle pour éviter d’aggraver la lésion ligamentaire et permettre aux tissus endommagés de commencer à se réparer.
Notre conseil : Arrêtez immédiatement toute activité physique. Évitez de poser du poids sur le genou blessé. Si nécessaire, utilisez des béquilles pour vous déplacer. Immobilisez le genou à l’aide d’une attelle souple ou d’une genouillère, si cela vous est recommandé par un professionnel de santé.
  1. Glace : la glace réduit l’inflammation et l’œdème en ralentissant le flux sanguin local, ce qui atténue également la douleur.
Notre conseil : Appliquez des glaçons enveloppés dans un tissu sur le genou pendant 15 à 20 minutes, toutes les 2 à 3 heures et durant les premières 48 heures. Attention : n’appliquez jamais la glace directement sur la peau pour limiter le risque de brûlure par le froid.
  1. Compression : la compression aide à limiter l’œdème en empêchant l’accumulation excessive de liquide dans l’articulation.
Notre conseil : Enroulez un bandage élastique autour de votre genou en maintenant une pression ferme, mais confortable. Veillez à ne pas trop serrer pour éviter de couper votre circulation sanguine (des engourdissements ou une sensation de froideur dans les orteils peuvent en être un symptôme).
  1. Élévation : surélever le genou diminue le gonflement en favorisant le retour veineux, ce qui permet d’évacuer plus rapidement le liquide inflammatoire.
Notre conseil : Allongez-vous et surélevez votre jambe blessée à l’aide d’un coussin ou d’un support, de manière à ce qu’elle se situe au-dessus du niveau de votre poitrine. Maintenez cette position aussi souvent que possible, surtout durant les premières 48 heures.

Pendant combien de temps faut-il appliquer la méthode G.R.E.C. ?

Cette méthode est la plus efficace dans les 48 à 72 heures suivant l’entorse. Si les symptômes persistent au-delà de cette période ou s’ils s’aggravent, il est essentiel de consulter un professionnel de santé pour effectuer une évaluation approfondie.

Attention : bien que le protocole R.I.C.E. soit une réponse d’urgence efficace, il ne remplace pas un diagnostic médical précis. Une entorse grave peut nécessiter un traitement plus spécifique, comme une immobilisation prolongée, des anti-inflammatoires ou un processus de rééducation du genou spécifique avec un kinésithérapeute.

Les erreurs courantes à éviter en cas d’entorse au genou

Lorsqu’une entorse au genou survient, il est facile de commettre des erreurs qui peuvent aggraver la blessure ou ralentir la récupération. Voici les principales erreurs à éviter et pourquoi elles sont problématiques.

1. Ne pas consulter un professionnel de santé

Une entorse peut masquer une blessure plus grave (rupture complète de ligament, fracture ou lésion du cartilage). Ignorer des symptômes alarmants, comme ceux évoqués précédemment, peut entraîner des séquelles à long terme, comme une instabilité chronique ou une arthrose précoce.

Ce qu’il faut faire : consulter rapidement un médecin ou un kinésithérapeute si vous observez des symptômes graves (douleur intense, instabilité marquée, impossibilité de bouger le genou).

2. Forcer sur le genou trop tôt

Reprendre rapidement une activité physique ou mettre du poids sur le genou peut aggraver les lésions ligamentaires et retarder la guérison.

Ce qu’il faut faire : respecter une période de repos strict et utiliser des béquilles si nécessaire jusqu’à ce qu’un professionnel de santé autorise le patient à reprendre une activité de manière progressive.

3. Appliquer de la chaleur immédiatement après la blessure

La chaleur, comme une bouillotte ou un bain chaud, augmente la circulation sanguine et peut exacerber l’inflammation et le gonflement de l’œdème dans les premières 48 heures.

Ce qu’il faut faire : privilégiez la glace pour réduire l’inflammation. La chaleur ne peut être utilisée qu’après la phase aiguë, pour détendre les muscles et améliorer la circulation.

4. Négliger la compression ou l’élévation

Sans compression ou surélévation, le gonflement peut s’intensifier, rendant la récupération plus longue et douloureuse.

Ce qu’il faut faire : appliquer un bandage élastique de manière correcte et surélever le genou aussi souvent que possible.

5. Retarder la phase de rééducation 

L’absence de rééducation peut entraîner une perte de force musculaire, de mobilité et un risque accru de récidive chez le patient.


Ce qu’il faut faire :
une fois la douleur et le gonflement maîtrisés, suivez un programme de rééducation adapté et déterminé avec un kinésithérapeute.

L’importance de la rééducation post entorse du genou pour retrouver force et stabilité

Après une entorse au genou, la phase de rééducation est essentielle à prendre en considération pour garantir une récupération complète de l’articulation, limiter le risque de blocage de rééducation et éviter les récidives. 

Ce processus vise à restaurer la mobilité, renforcer les muscles stabilisateurs et rétablir une bonne proprioception, essentielle pour assurer une stabilité articulaire durable. Des exercices spécifiques sont utilisés pour cibler les muscles clés, comme les quadriceps, les ischiojambiers et les mollets.

Pour aller plus loin dans la rééducation et optimiser les résultats, la méthode de reprogrammation neuromotrice Allyane offre une approche innovante et non invasive. Cette solution repose sur une combinaison unique : un bilan des inhibitions motrices, un travail d’imagerie motrice, et l’écoute de sons de basse fréquence émis par un dispositif médical breveté.

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La méthode Allyane permet d’accélérer la prise en charge d’une entorse au genou et le retour à la mobilité du patient concerné. Elle favorise également une récupération durable et complète, en limitant drastiquement les risques de récidives ou de développement de pathologies secondaires.

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Conseils pour prévenir une entorse au genou et limiter les récidives

  • travaillez votre proprioception : intégrez des exercices d’équilibre à votre routine, comme tenir sur une jambe ou réaliser des mouvements contrôlés sur un sol instable ;
  • portez des équipements adaptés : si vous pratiquez des sports à risque (ski, football, basket), une genouillère peut offrir un soutien supplémentaire à l’articulation ;
  • Échauffez-vous avant toute activité physique : un échauffement adapté prépare vos muscles et articulations à l’effort ;
  • Ne négligez pas les pauses et la récupération : la fatigue augmente le risque de mouvements maladroits, favorisant les blessures ;
  • Adoptez une posture correcte au quotidien : faites attention à vos mouvements, notamment en soulevant des charges ou en changeant de direction rapidement.