La rupture du LCA (ligament croisé antérieur) du genou est l’une des pathologies du genou liées au sport les plus fréquentes en France. En effet, on compte environ 40 000 ruptures du LCA par an, lesquelles impliquent par la suite une ligamentoplastie. En règle générale, un patient subissant une chirurgie du LCA peut reprendre une activité sportive dans près de 65% des cas. La condition sine qua non demeure toutefois de se plier assidûment aux phases de rééducation et de réathlétisation préconisées par les professionnels de santé. 

Réathlétisation du genou : définition

La réathlétisation définit l’ensemble du processus (exercices, réadaptation, récupération) qui permet à un sportif amateur ou professionnel de retrouver son niveau de performance à la suite d’une blessure au genou, par exemple. Elle est proposée aux patients dans le but de les aider à retrouver leur force, leur mobilité et leur capacité de coordination des mouvements à la suite d’une intervention chirurgicale. 

D’une manière générale, il a été observé que malgré une prise en charge optimale, les suites d’une blessure au genou peuvent avoir un impact assez conséquent sur les capacités physiques d’un sportif. Le risque de récidives, la difficulté à récupérer l’amplitude initiale de l’articulation, ou à effectuer les mouvements en cas d’inhibitions motrices sont également relevés pour un patient n’ayant pas suivi le processus de réathlétisation adéquate. 

Rééducation et réathlétisation : quelles différences ?

A la suite d’une blessure au genou et d’une chirurgie du ligament croisé du genou (ligamentoplastie), il est essentiel de suivre certaines étapes clés, et ce, afin d’assurer une reprise du sport optimale pour le patient. La phase de rééducation s’inscrit à la suite d’un épisode chirurgical et ne doit pas être négligée : elle permet au patient de retrouver une articulation fonctionnelle et/ou de redynamiser les muscles lésés. Plus qu’une phase de réadaptation, la rééducation permet (de guérir correctement le patient), de récupérer un genou fonctionnel, lui offrant ainsi l’opportunité de se réapproprier les gestes les plus simples de la vie de tous les jours (marcher, monter les escaliers, etc.).

La réathlétisation, quant à elle, se concentre sur la reprise du sport (du) par le patient et lui permet de retrouver le niveau qu’il avait avant son accident. Cette phase peut être dirigée par un kinésithérapeute ou un préparateur physique, par exemple. L’objectif est ici de réapprendre à l’articulation les contraintes qu’elle doit subir par rapport à la pratique d’une activité sportive et d’annihiler l’appréhension psychologique du patient induite par la blessure. En outre, la réathlétisation ne peut être mise en place qu’avec l’accord du professionnel de santé chargé du suivi du patient. Elle intervient en général environ 4 mois et demi après une opération du ligament croisé antérieur (LCA) du genou. 

Quels exercices effectuer en phase de réathlétisation du genou ?

La réathlétisation du genou se base sur différents exercices de renforcement musculaire, permettant au patient de retrouver une bonne stabilité articulaire. Ceux-ci doivent être effectués dans des conditions optimales et sous le contrôle d’un professionnel de santé pour ne pas augmenter le risque de récidive de la blessure. 

Dans ce cas de figure, les exercices de renforcement des quadriceps sont en général recommandés. Parmi eux, on compte notamment : 

  • les extensions de jambes à la machine ;
  • les squats ;
  • la marche sur tapis incliné. 

A noter que l’intensité des exercices et leur fréquence doivent être ajustées en fonction de l’état du patient et de sa résilience. La progression graduelle est donc idéale pour aider le sportif à retrouver l’intégralité de ses capacités physiques en un laps de temps restreint. 

Réathlétisation du genou : comment se déroule le retour à l’entraînement ?

Une fois les exercices de la phase de réathlétisation bien intégrés dans la routine du patient, il convient de soumettre ce dernier à une évaluation médicale. Cette dernière permet au professionnel de santé chargé de son suivi de juger de manière concrète la capacité du sportif à reprendre son entraînement. En outre, la progression graduelle doit ici encore être observée, tant au niveau de l’intensité de l’effort physique, mais aussi de la complexité et de la durée de l’effort physique à effectuer. 

Dans le cadre du retour à l’entraînement des suites d’une chirurgie du LCA, il est également important que le patient soit à l’écoute de son corps. Il est ainsi impératif qu’il ne repousse pas les limites des premiers symptômes de surcharge, et ce, afin de limiter le risque de récidive ou de mauvaise chute. 

C’est la raison pour laquelle la phase de retour à l’entraînement est généralement encadrée par des professionnels de la réathlétisation du genou (kinésithérapeute), en mesure d’adapter le programme d’entraînement et de conseiller le sportif sur les exercices à effectuer. Un suivi spécialisé pour prévenir les rechutes peut également être conseillé au patient sur le long terme. Celui-ci permet d’éviter les récidives en effectuant régulièrement des exercices de renforcement musculaire, des étirements et des activités cardio-vasculaires adaptées. 

La méthode Allyane dans le cadre de la réathlétisation du genou

La méthode de reprogrammation neuromotrice Allyane est basée sur la combinaison de l’imagerie mentale, la proprioception et l’écoute de sons basse fréquence. Dans le cadre d’une réathlétisation, elle peut permettre aux patients de retrouver leur mobilité plus rapidement à la suite d’une opération ou de certains traumatismes. 

Combinée à un suivi kinésithérapique appliqué au sport (thérapie manuelle, préparation physique, prévention, etc.), la méthode Allyane repose sur un bilan complet (testing fonctionnel/dynamique/analytique) l’utilisation de l’imagerie mentale pour initier la rupture d’un schéma de compensation et optimiser le geste sportif. Elle permet de lever les inhibitions motrices qui viennent souvent compliquer la rééducation quel que soit l’étape. Déficit du quadriceps, des ischiojambiers ou des stabilisateurs de hanche. C’est un gain de temps appréciable dans le retour à l’activité et surtout, sans la reprogrammation neuromotrice, il serait très difficile de retrouver des fonctions musculaires opératives car le problème est d’origine central et notre cerveau continue de fonctionner en mode protection ce qui nous empêche de retrouver un potentiel musculaire adéquat à l’activité sportive. 

Vous souhaitez en savoir plus sur la méthode Allyane dans le cadre d’une réathlétisation du genou ? N’hésitez pas à contacter un praticien certifié près de chez vous.

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