Luxation postérieure de l’épaule : présentation, présentation des récidives, traitements possibles et rééducation
La luxation postérieure de l’épaule : un traumatisme rare et compliqué à détecter
La luxation gléno-humérale postérieure de l’épaule est difficile à diagnostiquer. C’est d’abord un traumatisme rare, représentant moins de 3% de l’ensemble des luxations de l’épaule. Le diagnostic n’est pas simple et requiert un examen clinique de qualité.
La gageure de la détection immédiate est pourtant pleine d’enjeux : une détection tardive de la pathologie mène souvent à épaule raide et douloureuse et cette chronicité débouche sur une chirurgie complexe, pas toujours suivie de guérison.
Qu’est-ce qu’une luxation postérieure de l’épaule ?
La luxation postérieure de l’épaule la plus fréquente présente un bras en rotation interne et tenu en adduction. Sa rotation externe est limitée, tout comme ses possibilités d’élévation.
Les causes d’une telle luxation proviennent le plus souvent de traumatismes direct ou indirect, à haute énergie comme un choc violent antéro-postérieur ou lors de crises convulsives : épilepsie, éthylisme ou encore électrochocs.
Les luxations de ce type sont compliquées à détecter de prime abord et ne débouchent pas toujours sur les bonnes procédures à appliquer parmi tous les traitements des pathologies de l’épaule. C’est la raison pour laquelle elles sont souvent récidivantes, parce que non soignées à temps ou mal évaluées. L’épaule reste douloureuse avec une instabilité gléno-humérale très invalidante, le risque majeur, étant la nécrose avasculaire de la tête humérale.
>Pourquoi la luxation gléno-humérale est-elle difficile à diagnostiquer ?
Le patient atteint d’une luxation gléno-humérale présente une épaule raide et douloureuse, à l’examen. Dans un premier temps, à l’œil nu, on ne distingue pas de modification de son galbe ni d’enflements particuliers. La palpation ne permet pas non plus de distinguer des modifications d’aspects.
À l’examen approfondi, la radiologie n’est pas non plus toujours capable de la détecter, les signes cliniques de la luxation postérieure de l’épaule n’étant pas assez bruyants aux rayons d’où l’importance de la vue axillaire.
Pour éviter une mauvaise appréciation du traumatisme, le praticien devra appliquer un examen strict et exhaustif, notamment pour l’examen radiologique afin de bien détecter l’arrondissement de la tête humérale due à la rotation interne du membre et la perte de congruence de l’articulation.
Quels sont les traitements possibles de la luxation postérieure de l’épaule ?
L’immobilisation de l’épaule et une réduction fermée sous narcose est indiquée ayant pour but de réduire la douleur et améliorer les possibilités de guérison, en fonction de l’âge, de la résistance et de l’état de forme du patient. Les techniques chirurgicales qui tendent à restaurer l’anatomie (greffe, ostéosynthèse, etc.) ayant de meilleurs résultats que les techniques dites non anatomiques (arthroplastie, ostéotomie rotationnelle, transfert tendineux du subscapulaire selon McLaughlin, etc.).
En fonction des protocoles, le bras peut-être immobilisé pendant 45 jours avant le début de la rééducation mais de plus de chirurgiens comme Christophe Charousset, préconisent une auto-rééducation précoce de J0 à J21 avec un apprentissage du placement actif de l’épaule (sonnette interne et piston huméral), mobilisation dans le plan de l’omoplate, en passif, actif aidé puis actif libre, du décubitus vers la position assise et enfin des contractions statiques et dynamiques de tous les muscles de l’épaule mais surtout du sous-scapulaire, dans le secteur autorisé. Puis récupération active des mobilités dans tous les secteurs et renforcement musculaire, proprioception, pliométrie. Dans les sports de lancers, on pourra appliquer le protocole de rééducation Thrower’s Ten Program (TTN).
La rééducation de l’épaule avec la méthode Allyane
Les luxations postérieures d’épaule et en particulier de la femme jeune ont souvent une composante émotionnelle importante et c’est dans ce cadre qu’Allyane propose une méthode globale de rééducation innovante et non invasive. L’ambition première de la reprogrammation neuromotrice est de reconstruire le tonus et l’équilibre musculaire nécessaires à la fonction et au mouvement, mais aussi réduire les douleurs. Plutôt que de s’orienter sur un traitement de la douleur, il s’agit de restituer la motricité de l’épaule à partir d’un générateur de sons de basses fréquences et d’imagerie mentale motrice. Les sons de basses fréquences permettent de mettre le cerveau en mode alpha, c’est-à-dire une sorte d’hypovigilance qui favorise une optimisation de la visualisation kinesthésique et offre un pont entre le conscient volontaire et le subconscient. Ces techniques de visualisation de nos sensations proprioceptives modifient de façon inconsciente notre tonus musculaire et normalisent notre recrutement spatial et temporel lors de mouvements volontaires. Ces modifications s’effectuent lors d’un travail type thérapie miroir, passant les sensations du côté sain sur le côté pathologique grâce à un protocole d’imagerie mentale orienté par le thérapeute.
Il s’agit de réafférenter deux muscles clefs souvent inhibés de façon centrale pour protéger l’articulation : le serratus antérieur et le sous-scapulaire.
Le serratus antérieur ou grand dentelé est le garant de la stabilité scapulo-thoracique, condition sine qua non d’une épaule fonctionnelle. Il présente une amyotrophie élective et un déficit de recrutement dès les premiers jours d’immobilisation. Il est vital de le réafférenter en thérapie miroir à partir du côté sain.
Le sous-scapulaire est considéré comme un rotateur interne de l’humérus, mais il est beaucoup plus. Nicolas Blanchette souligne parfaitement le rôle prépondérant du sous-scapulaire dans la biomécanique de l’épaule. Il est loin d’être un simple rotateur interne. Cette fonction de rotation interne est éclipsée par le grand pectoral et le grand dorsal qui sont bien plus puissants. Le sous-scapulaire abaisse la tête humérale lors de l’abduction de l’épaule. Ainsi, avec les autres muscles de la coiffe, il contrebalance la force supérieure exercée par le deltoïde. Sans cette fonction, la compression des tissus mous par la tête humérale dans l’espace sous-acromial (ou se trouve une importante bourse séreuse) serait grandement augmentée.
Le tendon du sous-scapulaire se mélange avec la capsule ligamentaire antérieure de l’épaule, jouant un rôle de stabilisation et de protection. Il stabilise l’humérus dans sa partie antérieure. Autrement dit, il empêche la tête humérale de trop glisser vers l’avant. Il est aussi le stabilisateur le plus puissant de la rotation externe passive à zéro degré d’abduction. Son rôle est donc vital pour la prévention des luxations en cas de geste violant.
La partie inférieure du tendon se mélange quant à elle avec le ligament transverse huméral qui encapsule le tendon du chef long du biceps. Ensemble, ils forment le mécanisme-clef de la stabilisation du chef long du biceps lors des mouvements de l’épaule.
Selon de récentes études, la partie supérieure du tendon du sous-scapulaire jouerait aussi un rôle significatif dans l’abduction de l’humérus, une fonction similaire à celle du muscle supra-épineux.
La reprogrammation neuromotrice Allyane va donc avoir pour but :
- de réafférenter ces deux muscles clefs pour la stabilité gléno-humérale,
- de lever les inhibitions motrices et d’améliorer le jeu musculaire du complexe de l’épaule grâce à un protocole de relâchement général,
- permettre grâce à un retour rapide de la fonction et in fine une diminution importante des douleurs.
C’est probablement au niveau de pathologies complexes comme la luxation postérieure de l’épaule avec une forte connotation émotionnelle que le concept Allyane trouve toute sa raison d’être : méthode non invasive, rapide et pérenne.
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